Le préfet de Région, Xavier Lefort, poursuit sa tournée des visites des communes de l’archipel. Accompagné du secrétaire général et sous-préfet de la Basse-Terre, Maurice Tubul, le préfet a rencontré Hélène Polifonte, maire de Baie-Mahault, et une partie du conseil municipal et des chefs de services.
Au menu de cette rencontre, les grands dossiers de la commune et les attentes. Les grands dossiers sont structurants et les attentes importantes mais, dans le même temps, mesurées à l’aune des besoins.
Parmi ces dossiers, la zone d’Audacia, plusieurs hectares de terres à vaches qui devraient être aménagées pour accueillir des entreprises. Déjà, EDF a installé ses locaux en bordure de cette zone prometteuse.
Cependant, pour aménager la zone en question, il convient de faire de grands travaux, notamment d’accès mais aussi de viabilisation (eau, électricité, etc.).
« Nous mettons beaucoup d’espoirs dans cette zone qui pourrait accueillir des entreprises, d’autant qu’elle est dans le prolongement de Jarry », a dit Hélène Polifonte qui a demandé au préfet si l’Etat pouvait accompagner cet aménagement.
Deuxième dossier, celui du littoral de Baie-Mahault, qui, comme dit Hélène Polifonte, « n’a pas de plage mais des atouts quand même. »
Ces atouts, et ils ne sont pas à négliger, consistent en un littoral « sauvage », non urbanisé — sauf au niveau de la marina, en fond de baie — ce qui laisse de nombreuses possibilités de mise en valeur tout en conservant le patrimoine naturel.
Hélène Polifonte, maire de Baie-Mahault :
Patrimoine ou devenu tel, le vieux bateau qui pourrit en bord de littoral, au niveau de la mangrove, depuis 1989 et l’ouragan Hugo, devrait être démantelé pour laisser place nette.
Une somme conséquente a été débloquée par l’Etat via la Direction de la mer, a annoncé Xavier Lefort qui a ajouté : « Je trouve d’ailleurs qu’on n’avance pas assez vite sur ces questions d’épaves. Il y en a beaucoup sur le littoral… »
L’énergie du préfet devrait accélérer la disparition de ces épaves, dangereuses pour les gens du pays qui peuvent s’y blesser, inesthétiques dans un archipel qui reçoit des touristiques
Autre dossier important, celui des occupations illégales de la zone des 50 pas du Roy, une zone de 81,20 mètres à partir du trait de côte à la plus haute marée…
Les maisons qui étaient à deux cents mètres du littoral il y a 50 ans, avec la montée de la mer sont désormais dans cette zone de construction interdite.
« Monsieur le Préfet, s’est écriée Hélène Polifonte, il faut faire absolument quelque chose pour ces personnes qui sont en détresse. »
Le préfet qui veut que les choses avancent a dit qu’il entendait faire une réunion avec tous les maires des communes de l’archipel pour travailler sur le problème.
Xavier Lefort, préfet de Région :