Philippe Vigier, ministre des Outre-mer, a passé une journée à Saint-Martin.
Le ministre délégué aux Outre-mer, après sa visite en Guadeloupe, a gagné les îles du Nord. A Saint-Martin, il a été accueilli par le président de la Collectivité territoriale, Louis Mussington.
La pose de la première pierre du nouvel hôpital a permis au président Mussington, de présenter Saint-Martin au nouveau ministre. Et de lui rappeler que la France n’a toujours pas compris ce qu’est Saint-Martin dans son positionnement géographique…
« La situation globale de la Collectivité de Saint-Martin n’est pas du tout celle d’un beau fixe mais plutôt celle d’un navire, qui contre vents et marées, continue d’aller de l’avant avec détermination.
La situation mondiale étant ce qu’elle est, nous ne sommes pas exempts des effets, çà et là, de crises sociales, de guerres et de conflits sociaux en tous genres.
Notre économie étant totalement dépendante de l’extérieur, nos rapports à cet extérieur dont nous dépendons, nous ramène également des effets qui viennent parfois aggraver notre existant.
Mais les habitants de Saint-Martin, ont au fil du temps développé, comme le disait Albert Fleming, dernier maire de la commune de Saint-Martin, « a bounce back ability », une aptitude à rebondir et rétablir un ordre même quand tout semblait s’y opposer.
Je dois dire que chaque fois que le besoin s’est présenté, nous avons pu bénéficier du concours de l’Etat. Rajouté à notre volontarisme et à la vigilance qui est la nôtre, dans la gestion de notre quotidien, nous trouvons, apparemment toujours le moyen de rétablir au
bénéfice des habitants de Saint-Martin, une situation qui relève du soutenable.
Il n’est cependant pas question de se contenter du soutenable ! »
Tourisme et emploi, logement, eau, accessibilité, quartiers en difficultés, construction, reconstruction (les dégâts des précédents ouragans, il y a quatre ans sont toujours visibles), statut… Les questions n’ont pas manqué. Y compris celle de la reprise de la société aérienne Air Antilles.
« Nous avons besoin que l’État prenne ses responsabilités et permette la réussite du projet Air Antilles, porté par la COM de Saint-Martin dans la Caraïbe. »
Tout comme l’étonnement de voir que la position stratégique de Saint-Martin échappe totalement au nombrilisme des gouvernements français.
« Monsieur le Ministre, la mouvance qui est caractérisée par la Déclaration de Fort de France est importante pour ce territoire, pour la participation qu’il peut avoir dans la construction de la Grande Caraïbe mais elle l’est également pour l’image de la France dans notre région. La place de Saint-Martin dans la Caraïbe, la place de ce territoire aux portes des Etats Unis, est une chance que vous ne sauriez négliger. »
Sourire du ministre qui ne voit pas plus loin que… la porte d’Auteuil.
Et phrase choc pour clôturer le discours : « Saint-Martin se doit de réussir son projet de territoire dans la Caraïbe et devenir cette excellence française dont beaucoup parlent. »