L’Association des Industries d’Haïti (ADIH) a de nouveau réagi sur le différend qui oppose Haïti et la République dominicaine à cause de la rivière Massacre. Un soundcloud en fin d’article pour mieux comprendre
L’Association des Industries d’Haïti (ADIH) a de nouveau réagi sur le différend qui oppose Haïti et la République dominicaine à cause de la rivière Massacre. Dans une note de presse publiée le 13 octobre, cette association de producteurs haïtiens a appelé à la fin de toute dépendance vis-à-vis de la République dominicaine. Cette semaine, les autorités dominicaines, qui avaient unilatéralement procédé à la fermeture des frontières et des marchés binationaux, ont annoncé leur réouverture. Toutefois, les barrières sont restées fermées, côté haïtien, dans les points frontaliers. Les commerçants haïtiens s’abstiennent de se rendre dans les marchés binationaux.
Dans sa note de presse, l’ADIH a exprimé sa solidarité envers toutes les concitoyennes et tous les concitoyens qui exhortent le gouvernement haïtien à garder fermées les frontières avec la République dominicaine. « Les cris de cœur déterminés de nos compatriotes, réclamant cette décision, sont entendus et appréciés », a fait savoir l’Association des Industries d’Haïti.
Plus loin, l’ADIH a invité les Haïtiens à chercher des opportunités dans cette crise. « Notre nation, qui, au cours des dernières décennies, a enduré tant de souffrances, survit encore, malgré tout. Bien que cette décision puisse être contraignante pour beaucoup, il est préférable de surmonter ces difficultés que de dépendre de la République dominicaine, qui, elle-même, ne défend que ses intérêts. De concert avec d’autres associations patronales du pays, un plan d’action est déjà en préparation avec les instances gouvernementales concernées en réponse à la fermeture unilatérale des frontières. Saisissons cette prise de conscience pour reprendre notre plein potentiel d’autosuffisance », peut-on lire dans la note.
« L’ADIH est convaincue que la République d’Haïti, comme tout autre pays, a le droit et l’obligation de privilégier l’utilisation de ses propres ressources au bénéfice de sa population », conclut la note de l’ADIH datée du vendredi 13 octobre 2023.
Depuis plusieurs semaines, responsables gouvernementaux et acteurs du secteur privé multiplient les initiatives aux fins de trouver une alternative au marché dominicain. Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ricardin Saint Jean, a rencontré des chambres de commerce, des importateurs et producteurs locaux. Ils ont échangé sur la nécessité de booster la production nationale et de chercher d’autres marchés pour les importations.
Mardi 10 octobre, une réunion s’est tenue entre le ministre du Commerce et de l’Industrie Ricardin Saint Jean et l’ambassadeur du Mexique à Port-au-Prince Daniel Cámara Alvalos. Les échanges ont porté sur les différentes opportunités visant à renforcer les échanges commerciaux entre le Mexique et Haïti.
Dans un entretien accordé au Nouvelliste ce même 10 octobre, Ricardin Saint Jean a assuré qu’il entendait frapper les portes d’autres pays de la région. « Nous cherchons de nouveaux marchés pour les importations. Il faut essayer de tirer des opportunités dans chaque crise. On ne peut pas être exclusivement dépendant d’un pays qui peut à tout moment décider de fermer ses frontières pour mettre la pression. On doit diversifier nos choix. C’est l’objectif de notre démarche », a soutenu le ministre.
Source : Le Nouvelliste
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