Alors que 2022 marquait un point bas avec 51 cas de paludisme, de janvier à septembre 2023, 88 nouveaux cas ont déjà été enregistrés.
La Guyane, qui s’est inscrite dans la trajectoire d’élimination du paludisme sur son territoire, a connu une hausse des accès palustres, depuis le début de l’année. Le nombre de cas, qui s’élevait à 1 500 il y a encore une quinzaine d’années, a été divisé par dix pour s’établir entre 100 et 150, ces dernières années. L’année 2022 a même marqué un point bas avec 51 accès palustres identifiés sur le territoire. Cette année, il y en a déjà eu 88 nouveaux cas, de janvier à fin septembre.
Deux foyers de transmission à Régina et Matoury
« Le premier semestre 2023 a été marqué par une hausse des cas de paludisme diagnostiqués dans le système de soins à partir du mois d’avril et par l’identification de deux foyers de transmission autochtone en zone urbaine/périurbaine à Régina et Matoury, indique Santé publique France. Bien que le nombre d’accès palustres enregistrés au cours du 3e trimestre 2023 soit stable comparativement au 2e trimestre, la hausse constatée par rapport à 2022 se confirme : le nombre d’accès multiplié par quatre au 3e trimestre par rapport à la même période l’an passé. Entre juillet et septembre 2023, les nouveaux cas de paludisme recensés auraient été contaminés dans des zones de transmission déjà connues. »
Parmi les 73 cas recensés hors réviviscence, 23 seraient importés. En Guyane, les principaux lieux de contamination identifiés ont été les cours d’eau (4), la forêt (3), des zones d’orpaillage (9), Matoury (7), Régina (9) et Saint-Georges (1). Le foyer de transmission autochtone à P. falciparum à Matoury ne semble plus actif.