Rentrée scolaire. Les syndicats à l’heure du bilan

Conditions de travail, revalorisation des salaires… étaient au menu du pot de rentrée de la FSU Guadeloupe, ce samedi 16 septembre, An kann la (Les Abymes).

Si les syndicats enseignants peuvent se féliciter du report des épreuves de spécialité du baccalauréat en juin, plutôt qu’en mars, comme le prévoyait la réforme, il reste des chantiers – récurrents, pour certains – à mener à bien.

Le premier d’entre eux, le manque d’enseignants, « malgré les annonces ministérielles, déplore Eddy Ségur, Secrétaire général de la FSU Guadeloupe. Le problème du recrutement n’est toujours pas résolu. Même lorsque les stagiaires réussissent le concours, ils sont affectés en France hexagonale, alors que nous avions les moyens de les accueillir en Guadeloupe dans les disciplines dans lesquelles ils ont réussi. »

« Situation préoccupante dans le second degré »

La situation est particulièrement préoccupante dans le secondaire, selon les syndicats. « Par rapport au nombre d’élèves par classe, 28 de la 5e à la 3e et jusqu’à 35 dans certains lycées, il y a un manque criant d’enseignants pour dédoubler les classes. Les effectifs sont extrêmement lourds ! En Guadeloupe, dans quasiment chaque établissement du second degré, il manque trois à quatre enseignants. »

L’accès à l’eau potable dans les établissements scolaires, la revalorisation des salaires, renforcer la pratique sportive dans les collèges et lycées… figurent aussi parmi les points que le syndicat enseignant entend défendre.

« La chaleur extrême, un facteur de décrochage »

Inédite dans la liste des revendications syndicales, les chaleurs hors normes de ces dernières semaines qui dégradent un peu plus les conditions de travail des enseignants et d’apprentissage des élèves.

« Aujourd’hui, 30 % des jeunes quittent le système éducatif sans diplôme parce qu’il y a des décrochages scolaires. La chaleur extrême peut amplifier ce phénomène, commente Eddy Ségur, de la FSU. Quand on sait que des jeunes prennent le bus dès 5 heures pour arriver dans des établissements où il fait pratiquement 30, voire 31°, il faut trouver une solution pour mettre le cerveau des petits Guadeloupéens dans des dispositions leur permettant d’appréhender l’ensemble des apprentissages au mieux. »

Prochainement, la FSU compte initier une table-ronde pour obtenir des moyens financiers qui permettraient d’équiper chaque salle de classe de matériel régulant la température.

Cécilia Larney

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