Guadeloupe. Lizinsantral sera ouverte en juin 2024

La charpente est posée. @AJV

Unité de transformation des fruits et légumes du Nord Grande-Terre à destination des cantines, Lizinsantral prend forme à Anse-Bertrand.

« Nous sommes là parce que je trouvais que le chantier n’avançait pas très viteJ Je vous rappelle que la Région est gestionnaire des fonds européens et qu’il y a des délais. » Ary Chalus, président de Région, a provoqué une réunion sur le chantier d’une infrastructure qui lui tient à cœur : Lizinsantral, à Anse-Bertrand, dans la zone artisanale de Macaille.

Il y avait des élus — dont Jean Bardail, président de la Communauté d’agglomération du Nord Grande-Terre (CANGT), Edouard Delta, maire d’Anse-Bertrand et 4e vice-président de la CANGT, Jean-Marie-Hubert, maire de Port-Louis, ancien président de la CANGT, Patrick Dollin, président de la Commission verte de la Région — des représentants du monde agricole, ainsi que les concepteurs du projet.

Edouard Delta, maire d’Anse-Bertrand :

De quoi s’agit-il ? D’une usine centrale — Lizinsantral — destinée à accueillir la production de maraichers, fruitiers voire marins-pêcheurs du nord de la Grande-Terre afin d’en assurer la transformation.

Cet outil industriel permettra d’alimenter avec 1 000 tonnes de matières agricoles les cantines centrales de cinq communes : Anse-Bertrand, Port-Louis, Le Moule, Petit-Canal et Morne-à-L’Eau, en tout 12 000 repas livrés chaque jour, du lundi au vendredi.

Jean-Marie Hubert, maire de Port-Louis :

Cette Lizinsantral est créée dans le cadre du Schéma régional de développement économique de l’internationalisation et de l’innovation (SRDEII) et du Schéma régional de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (SRESRI. Il sera labellisé Pôle Excellence rurale.

Cette infrastructure industrielle a pour but d’une part d’alimenter les enfants de cette région en produits frais, d’autre part de créer un appel d’air pour relancer la production maraichère car, s’il y a un marché — 12 000 repas/jour — il y aura production.

Patrick Dollin, président de la Commission Verte (Région) :

Le danger, une fois la structure mise en place, ont dit les intervenants — dont le Dr Henry Joseph, le Pape Vert, Jean-Marie Derussy, nutritionniste, Boris Damase, agriculteur-éleveur — c’est que l’usine n’ait pas assez de produits à traiter. « Oui, il ne faudrait pas nous faire une coquille vide et continuer d’importer ce que nos enfants mangent à la cantine ! », a surenchéri Ary Chalus.

Ary Chalus, président de Région :

Tous espèrent que Lizinsantral ouvrira ses portes en juin 2024. Une fois le bâtiment — ouvert, il n’y a pas de murs intérieurs — construit, il faudra installer les machines. Machines très techniques, pour le blanchiment — il faudra nettoyer, peler, couper — et la transformation en prêt à utiliser et prêt à cuire. Puis la pesée, le conditionnement, le stockage et la livraison.

« Il y a une chaîne continue, on ne revient pas en arrière pour des questions d’hygiène, c’est la norme européenne. Les pelures et les boues seront utilisées, les premières pour nourrir des animaux, les secondes pour amender des terres agricoles », explique Jean-Marie Derussy, nutritionniste, assistant à la maîtrise d’ouvrage — il est

Ces fruits et légumes, féculents traités, seront stockés en unités de froid puis distribués dans les cantines centrales qui les accommoderont à leur gré.

Jean-Marie Derussy, nutritionniste :

Les impacts attendus avec l’installation de Lizinsantral sont une mise en réseau d’agriculteurs organisés, des débouchés assurés avec des volumes importants et des créations d’emplois — une vingtaine au départ — et une restauration à base de produits locaux.

A ce propos, le Dr Henry Joseph a regretté que seuls les fruits et légumes, les féculents soient pris en compte dans le projet.« Et les pois ? », s’est-il écrié, rappelant que ce sont des protéines dont est fait le corps de l’homme.

Jean Bardail, président de la CANGT :

Le montage financier

Total : 9,6 millions

Aides publiques : 6 millions (62%)
. FEADER : 5,1 million d’euros
. Conseil régional : 570 341 euros
. Département : 250 000 euros
EDF : 90 000 euros
CANGT : 3,5 millions d’euros

IL A DIT

Boris Damase :

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