Les 10e Journées contre l’illettrisme ont été lancées, ce vendredi 8 septembre, à la résidence départementale du Gosier.
Le Conseil départemental, la préfecture de Guadeloupe et leurs partenaires ont ouvert le débat autour de l’illettrisme et des solutions pour lutter contre ce phénomène en Guadeloupe. Cette manifestation était la première d’une série d’actions qui seront menées jusqu’au 6 octobre dans l’archipel.
De nombreux professionnels et éducateurs étaient présents, vendredi 8 septembre, à la résidence départementale (Le Gosier) pour la première journée d’action contre l’illettrisme en Guadeloupe. La conférence a permis de dresser un bilan de la situation de l’illettrisme qui reste préoccupante sur le territoire. En effet, on considère que 20 % des personnes qui résident en Guadeloupe aurait des difficultés à lire et écrire entre 7 et 77 ans.
« L’illettrisme, en parler pour avancer »
Les journées défense citoyenneté, qui comprennent un test que les Guadeloupéens de 16 à 25 ans passent au RSMA, indiquent qu’environ 32 % des 5000 jeunes qui se déplacent chaque année ont des difficultés à lire, et 25 % des difficultés en écriture.
L’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme entend réduire ce nombre au cours de l’année 2024, en menant plusieurs opérations, qui commencent par les Journées nationales portées par le slogan : « L’illettrisme, en parler pour avancer ».
Selon Jessica Oublié, correspondante régionale de l’Agence nationale de la lutte contre l’illettrisme, l’enjeu majeur est de repérer les personnes qui souffrent d’illettrisme pour qu’elles participent aux différentes opérations proposées dans l’archipel.
Un frein à l’emploi
Les journées de lutte contre l’illettrisme mettent en avant l’importance de ce phénomène qui représente un frein à l’emploi pour de nombreuses personnes en Guadeloupe, notamment les jeunes déscolarisés qui peinent à trouver un emploi durable. Par ailleurs, l’illettrisme peut également concerner des personnes qui ont un emploi et causer la perte de cet emploi ou l’incapacité de profiter d’une évolution professionnelle. Ce public, âgé de 45 ans ou plus, serait composé de 60 % d’hommes et de 40 % de femmes.
Tirolien Tafari
Une priorité pour le Département
« Il est important que le Département qui accompagne les personnes les plus fragiles, les personnes âgées, handicapées, les bénéficiaires du RSA principalement, se penche sur la question de l’illettrisme, insiste Véronique Magloire, directrice de l’insertion par l’emploi au Département. Le Conseil départemental accompagne depuis de nombreuses années des actions autour de cette question. L’ouverture des Journées nationales d’action contre l’illettrisme est l’occasion de rappeler nos différents dispositifs contre l’illettrisme, nos offres de formations destinées aux bénéficiaires du RSA. Nous formons les agents afin qu’ils sachent répondre aux besoins des populations en situation d’illettrisme. »