Le syndicat FSU Guadeloupe réagit aux annonces d’Emmanuel Macron.
« Alors que tout le monde attendait le président Macron sur des mesures de pouvoir d’achat, de lutte contre le réchauffement climatique, de cohésion sociale…, le président Macron choisit de mettre en avant une mesure populiste. Celle d’avancer la rentrée scolaire le 20 août pour les élèves les plus en difficulté.
Les effectifs des classes dans notre pays sont parmi les plus chargées de l’OCDE, rappelle la FSU Guadeloupe dans un communiqué, et que les enseignants sont aussi parmi ceux qui sont les plus présents face aux élèves, que l’éducation prioritaire est réduite à peau de chagrin sur notre territoire et que le métier d’enseignant n’attire plus du fait d’un déclassement salarial abyssal et d’un temps de travail bien au-delà du temps légal, avec 43 h de moyenne par semaine. »
Plus de 8000 postes d’enseignants en moins
« Depuis son accession à la Présidence, Emmanuel Macron a détruit plus de 8000 postes d’enseignants dont une bonne partie en Guadeloupe, insiste le syndicat. Cette annonce a le triple avantage pour le président Macron de détourner l’attention des classes populaires des enjeux réels de cette rentrée (conditions d’apprentissage, établissements aux normes, salles de classes moins chaudes, baisse des effectifs par classe…), de ne pas assumer sa promesse, non tenue, des 10% de revalorisation des enseignants en faisant courir à nouveau l’idée infamante de profs fainéants, de ne pas recruter les enseignants nécessaires au bon fonctionnement de l’Education nationale.
Recruter massivement
Malheureusement, les victimes de cette démagogie seront encore une fois les élèves et les parents à qui seront vendus des mesures cosmétiques plutôt que des mesures systémiques évitant le décrochage de ces élèves.
La FSU Guadeloupe rappelle la nécessité de mener une politique massive de recrutement d’enseignants afin de permettre au service public de l’Education nationale de prendre en charge correctement tous les élèves avant qu’ils ne décrochent et donc sans stigmatiser les plus en difficulté.
