En 2004 près de 3 000 hectares autour des fameux Pitons de Sainte-Lucie ont été désignés Patrimoine Mondiale. par l’UNESCO. Il semble que l’extension d’un bâtiment sur 32 hectares appartenant à un ressortissant canadien (le vice-président de la chaîne canadienne Dollarama) puisse remettre en cause cette classification.
Les pitons de Sainte-Lucien sont devenus l’emblème de l’île dans les publications touristiques. Superbes excroissances pointues de roches volcaniques qui se dressent fièrement en se mirant dans les eaux de la Caraïbe. Dans cette zone, il y a donc ces deux Pitons qui sont reliés par la crête de Piton Mitan. Les zones maritimes du site sont composées de plus 60% de récifs coralliens, habités par 168 espèces de poissons.
Au moins 148 espèces de plantes ont également été recensées sur le Gros Piton, 97 sur le Petit Piton et sur la crête intermédiaire. Il y a 8 espèces d’arbres rares. Sur le Gros Piton, on trouve 27 espèces d’oiseaux (dont 5 sont endémiques), 3 rongeurs indigènes, 1 opossum, 3 chauves-souris, 8 reptiles et 3 amphibiens.
Le propriétaire canadien de 32 hectares près du Gros Piton a décidé d’étendre de 600 m2 la surface de sa maison de vacances dont le terrain sur lequel elle se trouve jouxte la réserve de l’UNESCO. Gros tolé des associations de protection de l’environnement.
En 2016, le milliardaire a acheté les 32 hectares de l’ancienne habitation de L’Anse L’Ivrogne pour l’équivalent de 7,7 millions d’euros. A l’époque des associations s’étaient insurgées contre la construction d’une maison de vacances sur ce terrain. Le ministre du Tourisme de l’époque s’était voulu rassurant, affirmant que la zone protégée oapr le label UNESCO n’était pas menacée.
Le souhait d’une extension de cette maison de vacances (+600m2) a rencontré l’opposition de l’Autorité chargée de développement de l’Île. Et 20 000 signatures sur une pétition.
En juillet 2023, la Cour suprême de la Caraïbe de l’Est actionnée par les avocats du milliardaire a tranché en faveur du propriétaire terrien. Les juges ont estimé qu’il pouvait faire ce qu’il voulait sur ses terres. A moins qu’une législation particulière à Saint-Lucie accentue la protection du site des Pitons.
A suivre.