Les Petits Etats insulaires en développement de l’Organisation des Etats des Caraïbes orientales étaient en Conseil des ministres.
Pour une transformation accélérée et durable, les représentants élus et les délégations techniques des onze Petits Etats en développement rejoints par des observateurs de plusieurs partenaires étaient en congrès le 13 juillet.
« J’espère que notre présence à cette réunion est une démonstration que nous sommes fermement convaincus que les peuples des États membres de l’OECO ont droit à une vie saine, résiliente et productive en harmonie avec la nature et que nous sommes toujours déterminés à fournir le leadership et la direction nécessaires pour en faire leur réalité quotidienne », a déclaré Quincia Gumbs-Marie, ministre d’Anguilla.
Quelles priorités ?
Le principal point à examiner lors des séances plénières et des séances du groupe de travail a été la feuille de route à l’horizon 2030, qui a été approuvée pour définir le programme et les priorités régionales en matière de développement durable jusqu’à la fin de la décennie.
Les ministres ont convenu de s’impliquer clairement pour la mise en œuvre de priorités spécifiques dans six domaines avec des Etats référents :
- Résilience au climat et aux catastrophes (adaptation, pertes et dommages, financement climatique et marchés du carbone, développement à faible émission de carbone et atténuation du climat) – défendu par Sainte-Lucie
- Biodiversité et écosystèmes (accès et partage des avantages, évaluation des écosystèmes, valorisation et développement, espèces exotiques envahissantes telles que les sargasses, et restauration des écosystèmes) – défendus par la Guadeloupe
- Land and Water (gestion intégrée des ressources en eau et gestion durable des terres – avec des considérations pour l’agriculture durable et les politiques et plans d’utilisation des terres tenant compte du climat) – défendu par Anguilla
- Produits chimiques, pollution et déchets (avec un accent sur une approche d’économie circulaire, et pollution marine – y compris les plastiques) – défendue par la Martinique
- Gouvernance des océans et pêche (planification de l’espace marin, y compris la délimitation des frontières maritimes, la gestion durable des pêches et la recherche marine) – défendue par Antigua-et-Barbuda
- Énergie durable (accès et transitions justes, les liens avec d’autres domaines de développement) – défendue par le Commonwealth de la Dominique.
Des comités permanents
En appui à ce programme, le congrès a approuvé la création de cinq comités permanents qui seront dirigés par les ministres respectifs sur un mandat de deux ans, avec le soutien des technocrates et des partenaires concernés :
- Suivi des progrès et des stratégies régionales – Grenade
- Mobilisation des parties prenantes – Saint-Kitts-et-Nevis
- Information et réseautage – Montserrat
- Mobilisation des ressources et partenariats – Antigua-et-Barbuda
- Liens intersectoriels – Anguilla
D’autres éléments notables de la feuille de route ont été approuvés, notamment la mise en œuvre d’un mécanisme de financement durable, avec une capacité régionale pour soutenir le développement et la mobilisation des projets, la mise en place de réseaux ministériels entre pairs, la commande d’évaluations quinquennales de l’état de l’environnement régional, la mise en place et le maintien du Système régional d’information sur l’environnement, le lancement d’un nouveau programme de recherche et d’innovation, y compris la collecte des connaissances autochtones et traditionnelles pertinentes.
Prochain conseil des ministres à Antigua-et-Barbuda
Parmi les initiatives régionales qui rejoignent les priorités du congrès, un mécanisme de coordination pour les sargasses (à travers la Guadeloupe) et un Centre de recherche sur la biodiversité (par l’intermédiaire de la Martinique) ont été soulignés. Enfin, le conseil des ministres a acté l’organisation de la quatrième Conférence internationale des Petits Etats insulaires en développement, fin mai 2024 à Antigua-et-Barbuda.
Exposition et visites
Le 10e conseil des ministres consacré au développement durable a été marqué par une exposition en collaboration avec le gouvernement d’Anguilla et des partenaires. Plusieurs initiatives actuellement ou récemment mises en œuvre dans les États membres de l’OECO, ainsi que les meilleures pratiques du pays hôte étaient présentées, du 11 au 13 juillet.
Plusieurs visites sur le terrain ont été organisées à Meads Bay Pond, Sandy Ground, Island Harbour et Rogers Well, facilitée par l’Anguilla National Trust et le ministère des Ressources naturelles. Les ministres, avec leurs délégations et les représentants des partenaires, ont assisté à des expositions d’initiatives et d’approches novatrices de conservation et de gestion de l’environnement mises en œuvre sur l’île, ainsi qu’à la découverte de la beauté naturelle d’Anguilla.