Tandis que le PDG d’Air Antilles et Air Guyane refuse de négocier avec les syndicats de ses entreprises dont les salariés sont en grève parce qu’ils réclament des conditions de travail et salariales plus équilibrées, la situation émeut les politiques. Victorin Lurel a interpelé le gouvernement alors que les compagnies ont été déclarées ce mardi en état de cessation de paiement.
« J’appelle le Gouvernement à engager en urgence une médiation dans le conflit à Air Antilles et Air Guyane. »
Le sénateur de la Guadeloupe, Victorin Lurel, « appelle le Gouvernement à sortir du silence et à engager en urgence une médiation dans le conflit social entamé le 14 juillet dernier au sein des compagnies aériennes locales Air Antilles et Air Guyane qui ont été déclarées mardi en cessation de paiement.
En effet, la perspective d’une liquidation à brève échéance menaçant quelque 300 emplois devrait conduire l’ensemble des parties, et en premier lieu la direction de l’entreprise, à renouer au plus vite le dialogue dans un esprit partagé de responsabilité en évitant tout jusqu’au boutisme.
Dans un courrier adressé ce mardi aux ministres des Outre-mer et des Transports, Philippe Vigier et Clément Beaune, je mets en garde sur les conséquences d’une disparition de deux acteurs importants du transport aérien dans la Caraïbe, singulièrement en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane.
J’évoque notamment le sort des passagers encore bloqués à l’extérieur, faute d’une solution alternative de transport, et celui de centaines de compatriotes qui comptent sur cette compagnie pour partir en vacances dans les jours qui viennent.
Et je souligne également qu’une liquidation d’Air Antilles se révélerait catastrophique pour l’offre en dessertes aériennes au départ de la Guadeloupe, notamment vers la Martinique et les Iles du nord, aussi bien pour les déplacements d’affaires que pour les étudiants à la prochaine rentrée, sans oublier les rapprochements familiaux. J’ajoute, en outre, qu’il y aurait tout lieu de s’attendre à une nouvelle flambée du prix des billets dès lors qu’il n’y aura plus qu’un seul acteur sur le marché.
La disparition d’Air Antilles et Air Guyane serait un très mauvais coup porté à tout le secteur de l’aérien et du voyage en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane. »
