Max Orville se félicite de la « pleine prise en compte, par le Parlement européen, des spécificités des territoires ultramarins dans la future réglementation européenne sur les transitions écologique et énergétique. »
En séance plénière du Parlement européen, mardi 11 juillet, plusieurs textes législatifs concernant les futures normes européennes pour les transitions écologique et énergétique ont été adoptés. Député européen, Max Orville milite pour l’autonomie énergétique des régions ultrapériphériques et la production d’énergies 100% renouvelables dans les meilleurs délais.
L’Union européenne avance pour établir des standards plus vertueux dans l’industrie. Sachant que la transition engagée dans les régions ultrapériphériques, par exemple avec la transformation des centrales thermiques vers des modèles plus propres, prend davantage de temps que sur le continent, Max Orville a déposé un amendement sur les émissions industrielles (IED). Elle vise à accorder un délai jusqu’en 2030 pour effectuer cette transition.
Transport maritime : ne pas pénaliser les territoires ultramarins
Cette dérogation temporaire n’est pas un blanc-seing, elle s’accompagne notamment de l’établissement d’un Plan de mise en conformité pour répondre, à terme, aux exigences européennes. Il s’agit pour Max Orville de ne pas pénaliser des territoires qui rencontrent, outre un coût de la vie plus élevé, des difficultés liées à l’éloignement, aux pénuries de main d’œuvre, d’approvisionnement en matériaux ou encore de mobilisation financière pour les investissements verts.
Deux autres règlements ont été entérinés dans le cadre du Paquet législatif « Ajustement à l’objectif 55 ». L’un porte sur l’utilisation de carburants renouvelables dans le transport maritime (FuelEU Maritime) et l’autre, sur le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs (AFIR).
Le règlement FuelEU Maritime qui vise à réduire les émissions du transport maritime est essentiel pour encadrer concrètement la transition écologique de ce secteur. Mais la rapidité de mise en œuvre aurait pénalisé les régions ultrapériphériques, qui restent extrêmement dépendantes de l’acheminement par bateaux. Pour éviter une hausse supplémentaire du coût de la vie à cause de l’augmentation des coûts du fret, le groupe Renew Europe a sécurisé des dispositions visant à réduire les obligations pour les régions ultrapériphériques et leur donner davantage de temps.
Des dérogations pour l’Outre-mer
Le règlement AFIR fixe de nouveaux objectifs nationaux contraignants pour le déploiement d’infrastructures proposant des carburants de substitution pour les véhicules, les navires et l’aérien. Ces obligations sont nécessaires pour décarboner le secteur du transport dans l’Union européenne mais auraient présenté un surcoût majeur pour les régions ultrapériphériques. Des possibilités de dérogations ont été intégrées afin de laisser la possibilité de mettre en place des infrastructures de transports adaptées aux spécificités des territoires et ainsi garantir la continuité territoriale.
Ces dérogations, portées par le groupe Renew Europe et Max Orville sont la marque de la prise en compte de la voix de l’Outre-mer au Parlement européen. Selon Max Orville, elles doivent maintenant permettre des actions et des investissements massifs pour assurer les transitions écologique, énergétique, et économique des territoires ultramarins.