Guyane. Après la mort de Carl Tarade, le parquet privilégie l’hypothèse du tir d’un émeutier

Dans la nuit du 29 au 30 juin, à Cayenne, Carl Tarade, 54 ans, père de deux enfants, a été victime d’une balle au thorax, lors des violences urbaines à la suite du décès de Nahel M. à Nanterre. Il en est mort.

Carl Tarade était sorti sur son balcon et, d’après des témoins, il était inquiet de cette émeute dont les sons remontaient jusque chez lui : tirs à balles réelles de certains émeutiers, tirs de grenades lacrymogènes des forces de l’ordre.

L’appartement de Carl Tarade se situe face à l’entrée de la cité Mont-Lucas, qui était agitée par une émeute cette nuit-là, avec des barrages incendiés et des jets de projectiles sur les forces de l’ordre. Plusieurs coups de feu ont été entendus. Dont celui qui lui a ôté la vie.

Les policiers qui ont été prévenus qu’un homme était blessé chez lui ont dû défoncer la rambarde du balcon surmontée de grilles pour porter secours avec les sapeurs-pompiers au résident du deux-pièces qui était atteint d’une balle au thorax. Le malheureux devait décéder trente minutes plus tard.

Une enquête pour homicide volontaire a été ouverte par le parquet de Cayenne et confiée à la police judiciaire de Cayenne.

Selon le préfet de Guyane, Thierry Queffelec, le tir à balle réelle qui a touché Carl Tarade « était destiné aux policiers ».

« Alors que la situation était figée et que les policiers se retiraient, un tir à balle réelle qui était destiné aux policiers a atteint un riverain (…) au thorax alors qu’il était sur son balcon », a souligné le préfet Queffelec lors d’une conférence de presse.

« Plusieurs tirs d’arme à feu à balle réelle ont visé les policiers à Mont-Lucas », a pour sa part indiqué le directeur territorial de la police nationale, le commissaire Philippe Jos.

La fille de Carl Tarade explique depuis que son père est « une victime à part entière et pas une victime collatérale » des émeutes. Elle réclame justice.

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