25 juin 2023… Le représentant permanent adjoint d’Antigua-et-Barbuda auprès des Nations Unies, Tumasie Blair, a peint un avenir sombre pour les petits États insulaires en développement si le statu quo qui leur a refusé la possibilité de construire des économies résilientes et d’atteindre la prospérité devait se poursuivre.
Blair a rejoint un panel d’orateurs distingués lors d’un discours interactif lors du Sommet de Paris de la semaine dernière en France. Le panel comprenait le président de la Banque de développement des Caraïbes, le Dr Hyginus Gene Leon, l’éminent économiste Dr Jeffrey Sachs, le premier ministre de Saint-Vincent-et-les Grenadines, le Dr Ralph Gonsalves et le ministre canadien du Développement international Harjit Sajjan qui ont prononcé des discours liminaires au cours de l’événement.
Blair s’est joint aux orateurs pour discuter des défis urgents auxquels sont confrontés les PEID et de l’urgence de concevoir des solutions qui les aideraient à échapper à un avenir périlleux lors du Sommet de Paris en France la semaine dernière.
Des chefs de gouvernement et des experts de premier plan du monde entier ont été réunis pendant deux jours lors du Sommet de Paris dans le but de s’attaquer de front aux inégalités du système financier international qui empêchent des pays comme Antigua-et-Barbuda de surmonter leurs défis de développement uniques.
Pour y parvenir, les organisateurs du Sommet de Paris dirigé par le président français Emmanuel Macron et la première ministre Mia Mottley de la Barbade ont indiqué que l’objectif doit être un système financier international plus réactif, plus juste et plus inclusif pour lutter contre les inégalités, financer la transition climatique, et finalement rapprocher les pays en développement de la réalisation des Objectifs de développement durable des Nations Unies.
Blair n’a cependant pas tardé à rappeler que les PEID ne trouvent plus de réconfort et d’encouragement dans les « discussions » et que seule une action ferme et décisive les aiderait à échapper à un cercle vicieux qui les pousse constamment à demander de l’aide pour se remettre d’une lourde dette et des effets dévastateurs du changement climatique. .
« Je vais être franc. Nous avons eu ces conversations au cours des 30 dernières années et l’analyse accablante est que les PEID sont en difficulté, a déclaré Blair. Si les PEID sont en difficulté, alors le monde est en difficulté », a-t-il encore averti.
Le diplomate antiguais et barbudien, figure clé des travaux d’un panel de haut niveau co-présidé par le Premier ministre Gaston Browne dans la création de l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle (MVI), a toutefois noté que tout espoir n’est pas perdu.
Il a souligné le MVI, qui cherche à établir la vulnérabilité d’un pays comme un facteur pour le qualifier pour un financement concessionnel, ainsi que le plan de relance des ODD de l’ONU et l’initiative de Bridgetown comme des solutions pratiques qui peuvent créer l’espace budgétaire nécessaire dans les pays en développement pour eux. pour atteindre une prospérité résiliente.
« Maintenant, si nous les emmenons à St. John’s l’année prochaine, où Antigua-et-Barbuda accueillera la 4e conférence des PEID, alors tous ces éléments combinés fourniront les moyens de mise en œuvre du prochain cadre décennal pour les PIED », a expliqué Blair.
Il a en outre indiqué qu’Antigua-et-Barbuda présentera une proposition visant à établir un centre d’excellence pour les PEID en tant que partenaire majeur de la 4e Conférence des PEID.
Le Centre abordera les défis des données des PEID, permettra le renforcement des capacités pour tous les territoires touchés, fournira une analyse et suivra tous les financements liés aux PEID et permettra des solutions locales et une évaluation semestrielle du prochain cadre décennal qui sera adopté à Antigua l’année prochaine.
Source : Antigua Observer
